Il nous l'avait bien dit
mai 2020
Sagesse et prudence ?
Alors que la loi d’urgence sanitaire, reconduite jusqu’au 10 juillet, permet une multitude de réglementations réduisant nos libertés* et entravant la reprise de l’économie, n’oublions pas les ressorts simples et naturels des gouvernements comme les rappelle justement Say.
« Les règlements flattent l’amour propre de ceux qui disposent du pouvoir : ils leur donnent l’air de la sagesse et de la prudence ; ils confirment leur autorité qui paraît d’autant plus indispensable qu’elle est plus souvent exercée. Si l’intervention du gouvernement est un mal, un bon gouvernement la rendra aussi rare qu’il sera possible. Les règlements sont un mal déplorable lorsqu’ils ne doivent pas être suivis des avantages qu’on s’en propose ; ce qui arrive lorsqu’ils sont mal conçus ou mal exécutés. Aucune mesure n’est bien exécutée qu’autant qu’il se trouve quelqu’un qui soit directement intéressé à son exécution. »
(Traité d’Economie Politique Livre I, édition 1803) déjà cité dans la Décade de mars 2015
* Un petit exemple quelques heures avant la réouverture du Bois de Boulogne à Paris le 10 mai 2020 :