Il nous l'avait bien dit
mai 2016
Pensons à nos chers dirigeants…
« C’est une des sottises du vulgaire que de prêter aux grands toutes les lumières et toutes les bonnes intentions, jusqu’à ce que le contraire lui soit démontré.
On met bien plus de prudence dans les relations ordinaires de la vie. Quand vous traitez avec les plus honnêtes gens, vous commencez par des stipulations qui vous mettent à l’abri de leur mauvaise foi supposée, de leurs préjugés, de leurs passions ; et quand vous remettez aux mains de ceux qui vous gouvernent votre sort, votre fortune, le sort du pays, de votre postérité, vous ne présumez point de mauvaise foi, point de préjugés, point de passions ; vous regardez toute garantie comme un outrage ! Cessez donc de vous plaindre quand on viole vos libertés, quand on dilapide votre bien.
Faites-moi un tyran aujourd’hui, et je me charge de vous trouver demain des avocats pour justifier ses opérations, des bourreaux pour exécuter ses ordres, et des faiseurs de madrigaux pour célébrer ses vertus. »
« Mélanges de morale – Petit volume 1819 » in œuvres diverses 1839