Parole d’entrepreneur
juin 2015
Nicolas Beraud, Triple Fun
Nicolas Béraud est un web entrepreneur récidiviste. Après avoir fondé et dirigé Sport4Fun puis BetClic, un des leaders européens des paris sportifs en ligne, il lance l’année dernière sa troisième société TripleFun à Bordeaux qui développe et édite des jeux sur téléphone mobile et tablette.
1) Pourquoi être devenu entrepreneur?
Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours eu l’envie de créer, inventer des choses à partir de rien. Quand j’ai eu l’opportunité de créer ma première société à 29 ans sur le nouvel univers en friche à l’époque qu’était Internet, je n’ai pas hésité une seconde. L’entreprenariat vous donne la liberté de pouvoir créer, inventer et de vivre ainsi de formidables aventures avec un groupe de personnes qui partagent la même vision que vous.
2) Le chef d’entreprise est-il seul à entreprendre?
Mis à part des cas très particuliers, l’entreprenariat, la création ou le développement d’une société est une aventure humaine. Le chef d’entreprise a besoin d’une équipe pour créer et développer son projet. Son rôle est de guider et de mettre dans les meilleures conditions ses collaborateurs. Sans eux, il ne pourrait pas concrétiser sa vision et en même temps c’est lui qui est pleinement responsable au moment de prendre les décisions qui feront le succès ou non de son entreprise.
3) Qu’est-ce que la création de valeur ?
La création de valeur c’est apporter à vos clients un bénéfice matériel ou immatériel qu’ils n’auraient pas pu avoir sans vous.
4) Quelles sont les 3 ou 4 mesures à prendre pour améliorer le développement des entreprises françaises ?
1- Au niveau de l’enseignement, rapprocher le besoin des entreprises et le programme des écoles d’ingénieurs, de commerces, universités et autres formations. Aujourd’hui il y a encore parfois un fossé énorme entre ce que vous apprenez dans ces formations et la réalité du travail au quotidien en entreprise.
2- Simplifier, alléger le droit du travail pour notamment les jeunes ou petites sociétés afin qu’elles puissent éclore. J’ai eu l’occasion de créer ma deuxième société à Londres, et ce fut tellement plus simple : là-bas on peut se concentrer à 100% sur le développement de son activité. On en est encore loin aujourd’hui en France.
3- Simplifier et mieux structurer les aides à la création d’entreprises. Aujourd’hui il y a de gros budgets alloués mais c’est pulvérisé au niveau de nombreuses structures avec souvent des dossiers complexes et des délais très longs. Inspirons nous de ce que font les canadiens ou les pays nordiques par exemple qui aident de manière simple, directe et rapide les nouvelles entreprises et ont permis déjà de construire des belles réussites.