Au fil des lectures : reçu 10/10
novembre 2017
« Une vérité appartient, non pas au premier qui la dit, mais au premier qui la prouve. » (traité 1ère ed.)
Muhammad Yunus : dans « le Monde » du 4 novembre
Le célèbre promoteur bengalais du microcrédit précise que « le problème du chômage vient d’un diagnostic erroné ». Il affirme que le capitalisme a échoué, ce qui est contestable au regard de la prospérité d’une humanité toujours plus nombreuse. En revanche, il en voit justement les limites et les excès, notamment pour ce qui concerne le chômage et le sous-emploi. Un élément essentiel de la solution qu’il préconise est l’entrepreneuriat :
« La théorie économique nous a inculqué l’idée que chacun doit « chercher un emploi ». En France, on peut voir des jeunes brillants, et pourtant chômeurs ou sous-employés. Au lieu de les inciter à exercer leur créativité, on ne leur offre que des allocations chômage avec pour seul objectif d’arriver à travailler pour le compte d’autrui.
Il faut penser autrement. L’être humain est indépendant et entrepreneur par nature. On doit l’encourager en créant des institutions capables de lui apporter des financements. Aujourd’hui, les banques ne s’intéressent qu’aux plus gros, pas aux gens simples ou aux chômeurs, même s’ils ont des idées brillantes.
Nous avons lancé un programme de microcrédit aux États-Unis qui a très bien fonctionné. Au Bangladesh, un jeune aura besoin de 1 500 dollars [environ 1 300 euros] pour créer son entreprise. En France, il demandera 10 000 dollars, c’est la seule différence. »