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février 2017

« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)

Les Français (oui, nous) et l’éducation financière.

Le groupe d’assurance Allianz vient de publier une étude édifiante sur l’éducation financière dans 10 pays européens : Étude Allianz.

L’Autriche, l’Allemagne et la Suisse sont les mieux classées ; la France est dernière, après le Portugal et l’Italie… Les pays à plus fort endettement public, comme par hasard ! Un résultat sans doute en rapport direct avec la situation de nos finances publiques et l’absence de contrôle des citoyens sur celles-ci. Différences culturelles, religieuses, différences entre les systèmes de retraite expliquent certainement une partie de cet écart ; mais pas la différence d’éducation générale qui joue peu. C’est donc une éducation spécifique qui fait défaut alors qu’elle devrait justement être renforcée pour compenser nos différences. Et la suppression du mécanisme de formation des prix sur le marché des programmes des sciences économiques et sociales de seconde en juin dernier ne contribue certainement pas à relever ce niveau déficient.

En matière financière le niveau français est particulièrement faible dans l’étude sur la partie « risque et rendement ». Une bonne explication à la mauvaise allocation de l’épargne en France qui a quitté le financement des entreprises au profit de la dette publique et qui tient sans doute à l’absence de considération pour le long terme qu’encourage la retraite par répartition.
Selon Allianz, les individus qui ont une connaissance satisfaisante des concepts financiers de base (taux d’intérêt, inflation, risque, diversification) ont deux fois plus de chance de prendre de bonnes décisions financières. Quel candidat (à la présidentielle) est volontaire pour faire le test d’Allianz ? Lequel réussirait ? Essayez de votre côté…

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