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novembre 2014
« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)
« l’économie politique » tellement méconnue des responsables de la politique économique…
A l’époque de Jean-Baptiste Say, ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui « sciences économiques » était nommé « économie politique ». L’association des deux termes s’est inversée au profit de la « politique économique » : politique monétaire, politique budgétaire, politique réglementaire (concurrence, droit du travail, environnement etc…). Science ou pas, la connaissance des principes économiques est du devoir des politiques car selon J-B Say « ces principes gouvernent les législateurs et les princes qui jamais ne les violent impunément ».
Deux perles parmi de nombreuses autres ce mois-ci qui méritent un bonnet d’âne à leurs auteurs :
Jean-Luc Mélenchon, Député européen, ancien sénateur et ancien ministre de l’enseignement professionnel (!), dans l’Opinion du 25/10 :
« Il y a plusieurs sorties de la dette, dont une qui n’existe pas, celle de la rembourser. Cela n’aura jamais lieu. Il y a la guerre. Un classique que personne ne souhaite. Il y a l’hyperinflation. Enfin, ma solution, la révolution citoyenne : la reconquête du pouvoir par le grand nombre qui se réapproprie la société à l’usage de son futur. »
Comprenne qui pourra… Faut-il prendre la peine de discuter une telle dose de non-sens ? Qui veut prêter de l’argent à Jean-Luc Mélenchon ?
Michel Sapin : Ministre des finances et des comptes publics (!) dans les Echos du 4/11 :
« Le principe de base d’une taxation des transactions financières : mettre un frein efficace aux transactions dangereuses pour l’économie réelle. La base de la nouvelle taxe, ce sera de taxer les transactions sur les actions cotées. »
Quel rapport, quelle illustration du phénomène ? Ne vous rassurez pas trop, si La France à l’économie réelle florissante « bénéficie » déjà de cette taxation, «elle pourra être étendue aux actions non cotées »… Non, Monsieur le Ministre ce qui est dangereux pour l’économie réelle c’est la bulle de crédit qui précède son assèchement : par défaut de politique monétaire et de régulation; ce sont les charges sur la production qui détruisent sa compétitivité et c’est l’impôt excessif qui décourage le travail et ne permet pas de rémunérer le risque pris à investir.