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septembre 2018
« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)
Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, beaucoup de bruit et de coûts pour qui, pour quoi, pour rien ?
Sur 38 millions de foyers fiscaux, seuls 43% sont soumis à l’impôt sur le revenu. 58,8% de ceux-ci ont opté pour la mensualisation, qui s’apparente au prélèvement à la source dans son cadencement pour les contribuables. La reforme lancée officiellement va donc apporter un changement substantiel pour moins de 7 millions de foyers fiscaux soit 18% de ceux-ci.
Une réforme de cette ampleur imaginée dans les années 70, sans cesse enterrée puis ressuscitée, qui ressemble à un mouvement purement technocratique justifie-t-elle tous les coûts directs et indirects qu’elle génère ? Quel bénéfice pour le contribuable ? A-t-on prévu des économies budgétaires à la hauteur des coûts supportés par les entreprises, des coûts supportés par les contribuables en communication, développements informatiques, etc. ? Quelle simplification en attendre ?
Il semble que la complexité va se concentrer sur les petits employeurs et les contribuables modestes à situation atypique ou changeante. Quel impact sur la consommation pour ceux qui vont voir leur feuille de paye amputée ; quelle responsabilité sera donnée aux employeurs par les salariés et par le fisc dans tout ce « progrès » ?
Pour la Décade, beaucoup de questions et peu de réponses, et pour vous ? Bon, 66% des Français sont favorables au prélèvement à la source ; gageons qu’ils aient raison !