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février 2022
« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)
Le déficit commercial, symptôme de tous nos maux.
Il y a un an la Décade alertait sur la perte de contrôle de la France dans ses échanges avec ses partenaires, le déficit commercial se chiffrait alors à 65 milliards, en augmentation de 7 milliards par rapport à 2019.
En 2021 il s’élève à 85 milliards, record absolu !
Il vient boucler une série de 18 années consécutives de déficits presque sans cesse grandissants.
Les échanges commerciaux de la France
En milliards d’euros, y compris matériel militaire (FAB-FAB*)
Il ne faut pas s’y tromper la première cause de ce déficit résulte, non pas d’un manque de compétitivité, mais d’un manque de production : la France consomme plus qu’elle ne produit. L’injection de pouvoir d’achat par les déficits publics est le moteur de cette demande excessive.
Autrement dit, les Français vivent au-dessus de leurs moyens.
Il est vrai aussi que cette demande ne trouve pas d’offre domestique : nos déficits en biens résultent de notre désindustrialisation liée à notre manque de compétitivité aussi. La part de l’industrie dans notre PIB (moins de 10%) continue de se réduire. La part de l’automobile notamment baisse depuis plusieurs années et le secteur aéronautique a souffert conjoncturellement de la crise sanitaire.
La part de marché de notre pays dans les exportations de biens dans la zone euro est passée de 13,9% en 2019 à 12,5% en 2021. Tandis que les parts respectives de l’Espagne et de l’Italie progressaient…
Notre déficit avec la zone euro se creuse ainsi à 57 milliards (contre 45 en 2019), preuve qu’il ne faut pas blâmer que les pays à bas coûts ou la Chine pour nos turpitudes dans les échanges…