Au fil des lectures : reçu 10/10

septembre 2022

« Une vérité appartient, non pas au premier qui la dit, mais au premier qui la prouve. » (traité 1ère ed.)

Fabien Roussel, secrétaire général du PCF (Parti Communiste Français, le seul survivant en Europe…)

Communiste professionnel de père en fils, Fabien Roussel avec 2,3% aux élections présidentielles ne se distingue pas par la pertinence de ses propositions économiques inspirées en général de la doxa socialiste qui a fait les preuves de sa nuisance ou de son inefficacité au cours des dernières décennies en France : rétablissement et triplement de l’ISF, abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans, hausse du Smic à 1 500 euros… Il est donc d’autant plus important de souligner ses positions qui nous semblent aller dans le sens de l’éducation économique des citoyens et favorables à une reprise de la création de richesse plutôt qu’à une renonciation ou une destruction de notre prospérité collective.

Lors de la Fête l’Humanité ce 10 septembre, qui n’accueille plus Pink Floyd (1970) mais qui reste la terre de la merguez grillée, des concerts et spectacles, on a parlé un peu politique, même si ce n’est pas l’attraction qui attire le public. Et Fabien Roussel a, semble-t-il, jeté un pavé dans la mare :
« La gauche doit défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et des minimas sociaux…Je ne suis pas pour la France du RSA et du chômage…Il faut sortir des minimas sociaux plutôt que les augmenter ».

Voilà bien un progrès intellectuel incontestable : même si les communistes ont toujours été plus favorables que les socialistes au travail et à la production (cf. le stakhanovisme, le goulag…), ils semblaient avoir été gagnés par le culte des loisirs et du temps libre, bref de l’oisiveté. Avocat du travail, Fabien Roussel a fait le bon diagnostic : la France manque d’heures travaillées, l’on ne peut partager que ce que l’on produit, et l’assistanat crée une forme de dépendance qui vaut asservissement.

Voilà donc une proposition pertinente, plus optimiste et plus enthousiasmante que le projet présidentiel de « fin de l’abondance »…