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juin 2019
« Une vérité appartient, non pas au premier qui la dit, mais au premier qui la prouve. » (traité 1ère ed.)
Banque Mondiale : le capitalisme permet la réduction de la pauvreté
L’opinion française se caractérise par la critique virulente à l’égard de la richesse et les condamnations morales et politiques ne manquent pas sur les revenus comme sur les patrimoines « trop élevés » ou « indécents ». Cette virulence est beaucoup moins perceptible s’agissant de la condamnation de la pauvreté. Bonne nouvelle pourtant, si l’on prend un peu de recul par rapport à nos considérations nationales : le nombre de pays pauvres a été divisé par deux en moins de 20 ans selon la Banque Mondiale.
En 2003, 66 pays disposaient d’un revenu national par habitant inférieur à 755 dollars par an. En 2019, ils ne sont plus que 34 à disposer d’un revenu (réévalué) inférieur à 995 dollars par an. Ce seuil est celui qui permet de passer au niveau des pays à revenus intermédiaires.
La hausse du prix des matières premières, le développement minier (pétrole et gaz notamment), l’apaisement des conflits dans certains pays d’Afrique, le développement du commerce intra régional, et les effacements de dette ont permis le développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation dans ces pays souligne la Banque Mondiale. Pourtant l’Afrique subsaharienne, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient ont peu (ou pas) participé à cette évolution. En effet, l’essentiel du développement s’est fait en Asie du Sud, en Asie centrale et en Europe Orientale.
La route est longue encore pour ces pays avant d’atteindre un niveau acceptable de prospérité, et la vigilance doit être maximale pour que cette richesse ne soit pas confisquée par une minorité. Mais qui dira que le développement économique que permet le capitalisme n’est pas une bonne nouvelle pour ces pays ?