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mai 2021
« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)
Le télétravail ?
L’adoption obligatoire et généralisée du télétravail pose des questions. Lors de la présentation des enquêtes de conjoncture pour le deuxième trimestre, l’Insee relève d’après le Monde, que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à considérer que le télétravail a un impact négatif sur la productivité. 20% estiment que l’effet est défavorable contre 10% qui le jugent plutôt favorable. La productivité serait de plus affectée par les mesures sanitaires de distanciation sociale ou le port du masque.
L’OCDE estime qu’il y a une relation en « » entre le travail à domicile et l’efficacité du salarié. La productivité progresserait dans un premier temps grâce à l’élimination des temps de transport, des réunions inutiles et des pauses café et en réduisant la durée des pauses repas. Mais dans un second temps, l’absence de contacts avec les collègues et la distanciation du lien avec le management provoqueraient une démobilisation aggravée par ce qui est appelé la « Zoom » fatigue. Il semblerait en effet que les réunions virtuelles soient plus fatigantes que les réunions physiques.
C’est un sujet sur lequel il est trop tôt pour se prononcer. Certaines entreprises ont fait des choix radicaux du « tout télétravail » (en tout cas le maximum) et d’autres le refusent presque absolument. Il faut noter que toutes les formes d’entreprises en France portent le nom de « société » (anonymes, à responsabilité limitée, coopératives etc.). C’est bien aussi parce que l’entreprise est une réunion de capacités matérielles et immatérielles qui interagissent. L’homme étant un animal social, il est probable que cette interaction doive prendre une forme physique dominante pour être satisfaisante pour les intéressés et bénéfique pour l’entreprise. Il est amusant de noter que des milliers de fans se rassemblent dans des stades pour suivre des compétitions de jeux vidéo…
Certainement selon les tâches à accomplir, selon les situations familiales et personnelles et selon les tempéraments plus ou moins sociaux de leurs collaborateurs, les entreprises devront s’adapter. Un vrai changement, par rapport « au monde d’avant » où les salariés devaient s’adapter à l’entreprise. Ce qui ne sera pas sans impact sur l’affectio societatis des salariés ni sur la solidarité de l’entreprise à leur égard. A surveiller de près.