Il nous l'avait bien dit
mars 2020
Ce n’est pas pour les riches qu’il faut une bonne administration
Alors que les prochaines élections municipales semblent annoncer un taux d’abstention record et qu’en même temps les manifestations de l’opinion publique prennent des formes multiples et parfois violentes, Say souligne le besoin d’engagement de chacun et du renoncement d’aucun dans l’exigence de bonnes politiques.
« Toutes les mauvaises lois, tous les vices qui s’introduisent dans l’organisation sociale, tendent à priver la société d’une partie de ses moyens d’existence, et cette privation atteignant la classe ouvrière avant toutes les autres, elle est plus qu’aucune autre intéressée à ce que l’état soit bien administré. On a dit que les riches devaient plus s’intéresser à la chose publique parce qu’ils avaient plus à perdre. Ce sont bien plutôt les pauvres. Il y va de leur existence, tandis que les riches trouvent dans leurs biens mêmes, de quoi surmonter les circonstances fâcheuses. Quand les ouvriers s’inquiètent peu de la chose publique, ils décèlent par là une profonde ignorance de ce qui les touche le plus. »
Cours complet d’Économie Politique. T4. 1829