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décembre 2019
« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)
Éducation Française et classement Pisa (OCDE), la satisfaction de la médiocrité.
Tous les trois ans l’OCDE publie les résultats de sa grande enquête « Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves » dans 79 pays auprès de 600 000 jeunes de 15 ans. En France 6300 élèves ont ainsi été évalués, après 10 années passées dans notre grande Éducation Nationale. On ne saurait en vouloir à celle-ci de n’avoir pas progressé dans les classements en trois ans, mais on s’étonne que la médiocrité du nôtre depuis 20 ans n’entraine pas à force de persistance un tollé dans l’opinion et un sursaut de l’institution. Surtout au regard du coût et des moyens que la société alloue à cette mission essentielle.
Cette nouvelle étude rappelle l’énorme injustice de notre système qui condamne par un genre de nécessité les classes sociales les moins favorisées en plus d’être globalement non performant.
Car c’est l’occasion de le rappeler, le niveau de développement et de prospérité est directement corrélé au niveau d’éducation. Ainsi le taux d’emploi (part de la population entre 15 et 64 ans exerçant un emploi) est fonction du niveau d’éducation. Dans une société donnée, plus le nombre de personnes occupées est grand plus grande est la richesse créée. Et il est certain aussi que la cohésion sociale s’obtient plus facilement quand le plus grand nombre contribue à la production. Sûrement davantage qu’un système de redistribution- dépendance-asservissement qui prétend faire le lien social…sans résultat convaincant.
Graphique 2b :
Enquête PIAAC de l’OCDE et taux d’emploi