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avril 2017
« L’économie : il y a peu de sujet sur lequel on se soit plus donné carrière pour déraisonner » (traité 1ère ed.)
France Culture
Si Zola était le Léonard de Vinci du naturalisme, et que ses descriptions parfois outrées de la misère de la révolution industrielle ont emporté nos émotions, en comparaison Marcus Malte n’a pas le niveau d’un peintre en bâtiment et ne suscite qu’ennui et colère : l’auteur, pourtant Prix Femina 2016, a cédé avec facilité à la commande de fiction de France Culture « les cerises et les roses » (voilà qui annonce le sujet…) diffusée le 8 avril. On ne recommandera certainement pas de « podcaster » ce cliché du « monde ouvrier et des luttes sociales » qui finit en apothéose en chiffrant les dividendes du CAC 40 et les rémunérations de ses dirigeants, pour les opposer dans un contraste tout en finesse à l’épreuve des jeunes martyrs des restructurations industrielles. La misère sociale pour être combattue n’a pas besoin de la caricature de l’économie mais au contraire de sa bonne compréhension, même (et surtout) dans une fiction.
La gêne augmente quand on se souvient que Marcus Malte s’est engagé pour Mélenchon en 2012 ; à deux semaines d’une élection présidentielle, diffuser et financer avec l’argent public, une fiction qui roule pour les propos, les valeurs et l’ignorance d’un candidat admirateur du Vénézuélien Chavez qui a ruiné son peuple et son pays : voilà qui questionne la neutralité de cette station et la réalité de son ambition dans l’éducation de son auditoire…