Jean-Baptiste Say est né en 1767 à Lyon d’une famille protestante. Après un passage à Genève et à Paris, il séjourne en Angleterre de 1785 à 1787, où il observe le développement de la révolution industrielle. En 1789, il découvre La Richesse des Nations d’Adam Smith qui aura une profonde influence sur sa pensée.
Jean-Baptiste Say, homme public
En 1792, il s’engage dans les troupes qui vont combattre à Valmy. Il devient en 1794 le rédacteur en chef de « La Décade » et dirige en même temps l’Imprimerie des Sciences et des Arts. En 1799 Il y soutient le coup d’état de Bonaparte et sera nommé membre du Tribunat.
En 1803, parait Le Traité d’Economie Politique. Après avoir refusé à Bonaparte de réécrire certains passages pour justifier la politique du Consulat, il fut exclu du Tribunat et la deuxième édition du Traité fut interdite.
Jean-Baptiste Say, entrepreneur
En 1804, il s’associe avec un industriel et établit une filature de coton. Il s’installa à Auchy-lès-Hesdin, et vers 1810, la filature devint une des plus importantes du Pas-de-Calais. Mais en 1812, le blocus continental décrété par Napoléon impacte la santé de son entreprise et pousse Jean-Baptiste Say à revendre ses parts à son associé.
Jean-Baptiste Say, pédagogue
En 1815, est publié le Catéchisme d’Economie Politique qui vulgarise la doctrine du Traité. Jean-Baptiste Say crée un cours d’économie politique à l’Athénée de Paris où il enseignera jusqu’en 1819, date à laquelle il est nommé titulaire de la Chaire d’Economie Industrielle au Conservatoire des Arts et Métiers. En 1825, il participe à la fondation de l’Ecole spéciale de commerce et d’industrie, aujourd’hui l’ESCP-Europe, et en 1830, il est nommé professeur d’Economie Politique au Collège de France.
La même année, il siège au Conseil Général de la Seine et démissionne en 1831 pour raison de santé. Il meurt en 1832 à l’âge de 65 ans et est enterré au Père Lachaise.